
Le logo de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) sur les portes des pharmacies est devenu un mirage pour des milliers de citoyens. La raison, les « quotas ». De nombreuses officines limitent la prise en charge à une poignée d’ordonnances par jour. Une situation dramatique qui met en péril la santé de la population.
Le marathon de Sylvie, mère d’un enfant drepanocytaire , commence chaque matin. Ordonnance en main, elle essuie son troisième refus avant 10 heures. La réponse est toujours la même, « Désolé, le quota est atteint. Revenez demain. »
Seule option pour cette mère, la Grande Pharmacie des Forestiers, seule officine a ne pas pratiqué les fameux quotas.
« Nous avançons les frais pour les médicaments des assurés, mais ils ne sont remboursées par l’État que bien plus tard, avec des retards conséquents ». »On se retrouve dans l’incapacité de payer nos fournisseurs, nos employés, ce qui menace directement notre viabilité », avancent-elles agacées.

Pour éviter la banqueroute, l’instauration de quotas est devenue selon toute vraisemblance une mesure de survie pour ces structures.
La situation n’est pas nouvelles, Brice Clotaire Oligui Nguema alors président de la transition en janvier 2025 etait intervenu, avec la promesse de trouver une solution durable au problème de la dette. Mais voilà tout semble au point mort.
Pendant que les discussions sur la dette s’éternisent dans les bureaux, le coût réel de cette crise se mesure en souffrance et en vies menacées. Une facture humaine bien plus lourde que n’importe quel passif financier.